C’est de Marseille dont parlons aujourd’hui, où un paquebot de croisière, »L’Azura » de P & 0 Cruises, 289m de long et jusqu’à 3000 passagers, a été contrôlé avec « un carburant ne respectant pas la concentration en soufre » prévue par les normes européennes. Le navire, usait d’un fioul lourd dont le taux de soufre atteignait 1,68 %, alors que le seuil légal est de 1,5 % et bientôt 0,5%.
Sachant que ce genre de bateau laisse tourner ses moteurs 24/24, qu’il soit à quai ou en mer on imagine ce que cela veut dire : entre autres que Marseille est la ville la plus polluée de France, une étude de 2017 démontre que la pollution portuaire est responsable d’un tiers des émissions d’oxydes d’azote (NOx), de 3/4 des émissions de dioxyde de soufre, et de 13% des particules fines (PM10) présentes dans l’atmosphère.C’est le même effet que « 10 à 30 000 véhicules » ; et même de « 5 à 10 fois plus » en phase de propulsion…
Là on parle d’un « petit » paquebot, mais imaginez ce que ce sera avec le « Symphony of the seas » de Royal Caribbean International, une sorte de Las Vegas flottant de 72 m de haut, 362 de long, 6 000 passagers et 2 000 membres d’équipage ! Le plus gros paquebot du monde reviendra 29 fois dans la cité phocéenne en 2018 !
À Marseille., on attend cette année 1,7 million de croisiéristes et 513 escales. Et des études prouvent que les villes ne bénéficient que pour une toute partie de la manne évoquée.
Source : Le journal La Provence